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Monstres / On ne danse pas pour rien

Horaires

Mardi 10 juillet
22:30 - 23:45: La Châtelaine
Mercredi 11 juillet
22:15 - 23:30: La Châtelaine

Compagnie Baninga / DeLaVallet Bidiefino (France, Congo)

Danse

Monstres raconte un combat. Celui de construire son rêve, un lieu dédié à la danse à Brazzaville. Dix danseurs et quatre musiciens multi-instrumentistes s’engagent dans la danse avec une énergie « monstre ». Ici, on ne chôme pas, il s’agit de construire l’avenir ! Dans un décor d’échafaudages qui portent les musiciens, femmes et hommes lancent leurs corps dans la bataille.

Après Au-Delà, créé au Festival d’Avignon, Monstres – on ne danse pas pour rien quitte les tourments de la guerre pour raconter un autre combat. Celui de construire son rêve, un lieu dédié à la danse à Brazzaville. Dix danseurs et quatre musiciens multi-instrumentistes s’engagent dans la danse avec une énergie « monstre ». Ici, on ne chôme pas, il s’agit de construire l’avenir. Au rythme des percussions, de la guitare, de la basse et du chant, se forment des unissons comme autant de lignes de force pour faire avancer le chantier et, dans un même mouvement, la chorégraphie.

Une ode à l’espoir

Vitale, très physique, avec une violence qui affleure mais ne se déchaîne pas, la danse jouxte parfois la transe. Ce sont des corps combattants, qui piétinent le sol et boxent l’air, sautent avec obstination, déployant une danse puissante, une danse de résistance, et nous rappellent l’acharnement qui a été le leur pour faire surgir ce Centre Baning’Art, construit de leurs propres mains, inauguré en décembre 2015. Rébecca Chaillon, performeuse d’exception d’origine antillaise, qui vient s’ajouter à la troupe, porte de la voix et du geste un texte d’une force peu commune. Elle raconte la vie, la mort, le sexe et la condition noire avec un cran inouï, une effronterie assumée, un bagout ahurissant. C’est une esthétique empreinte de la résistance aux monstres imposés par la dictature qu’affirme DeLaVallet Bidiefono. Une pièce sans concession, ambitieuse, car porteuse de l’espoir de toute une jeune génération d’artistes africains. C’est pourquoi ils ne dansent pas pour rien !

Danseur inclassable, perçu au Congo comme un « fou qui voyage », DeLaVallet Bidiefono décide un jour de créer sa propre compagnie : Baninga. Il lui construit un lieu à une heure de route de Brazzaville. Dix ans plus tard, en décembre 2015, naît l’espace Baning’Art. Alors naturellement, il a eu envie d’en faire un spectacle. Avec l’auteur, metteur en scène et comédien Dieudonné Niangouna, figure de proue de la nouvelle scène congolaise, ils aiment appeler leurs créations « Monstres » en hommage aux hommes et femmes qui s’opposent avec une résistance toute poétique aux dictatures en place.

« Danser au Congo, c’est se battre deux fois. » DeLaVallet Bidiefono

Entre tradition et modernité, la République du Congo connaît depuis peu une renaissance artistique après trente ans de conflits armés. Chorégraphe engagé dans cet élan, DeLaVallet Bidiefono a inauguré en 2015, à Brazzaville, l’Espace Baning’Art, premier lieu indépendant dédié à la création.

Habitué du Théâtre Paul Éluard, il revient avec Monstres / On ne danse pas pour rien, afin d’évoquer ce rêve de construction devenu réalité. Construction individuelle mais aussi construction de ce lieu de vie, d’échanges, d’explorations. Sur une scène rappelant un chantier, dix danseurs interprètent une chorégraphie puissante, accompagnés en live par trois musiciens multi-instrumentistes : guitare, basse,percussions et chants.

Puisant dans l’énergie de cette aventure, DeLaVallet imagine cette danse de groupe, rempart contre le renoncement et porteuse d’espoir.

À propos de Compagnie Baninga / DeLaVallet Bidiefino

Né à Pointe-Noire au Congo, DeLaVallet Bidiefono commence la danse en autodidacte au début des années 2000 à Brazzaville où il crée la Compagnie Baninga en 2005. Rapidement, il est remarqué et présente ses pièces sur l’ensemble du continent africain et en Europe. Il crée notamment Au-delà au Festival d’Avignon en 2013 avant une tournée en France, en Suisse, aux Pays-Bas et en Italie, puis Monstres / On ne danse pas pour rien en 2017, autre succès qui le distingue sur la scène internationale.

Galerie

Crédits

Chorégraphie : DeLaVallet Bidiefono

Textes : Rébecca Chaillon et Armel Malonga

Dramaturgie : Aurelia Ivan

Collaboratrice artistique : Carine Piazzi

Danseurs : DeLaVallet Bidiefono // Destin Bidiefono // Fiston Bidiefono // Aïpeur Foundou // Ella Ganga // Mari Bède Koubemba // Cognès Mayoukou // Lousinhia Simon

Musiciens : Francis Lassus // Armel Malonga // Raphaël Otchakowski

Performeuse : Rébecca Chaillon

Création et régie lumière : Stéphane ‘Babi’ Aubert

Création et régie son : Jean-Noël Françoise

Scénographie : Hafid Chouaf // Caroline Frachet

Construction, régie plateau et jeu : Hafid Chouaf

Régie générale : Martin Julhès

Direction de production : Antoine Blesson

Administration de production : Léa Serror (Copilote)

Administrateurs (Brazzaville) : Josué Bakoua // Laurel Kounouanina

Production : Compagnie Baninga

Coproduction : La Villette, Paris // CDN de Normandie-Rouen // Théâtre de Choisy-le-Roi, scène conventionnée pour la diversité linguistique // TANDEM scène nationale  // Halle aux Grains, scène nationale de Blois // La Faïencerie – Théâtre de Creil // Les Salins, scène nationale de Martigues // Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, Nantes // Le grand R, scène nationale La Roche-sur-Yon // Châteauvallon scène nationale

Avec le soutien à la création de l’Espace Baning’Art (Brazzaville) et du Festival des Francophonies en Limousin (Limoges).

Avec le soutien de la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de la Région Île-de-France au titre du dispositif de soutien à la création, d’Arcadi Île-de-France, de l’Institut Français, du Conseil départemental du Val-de-Marne pour l’aide à la création, de l’ADAMI, de la SPEDIDAM et du Groupe Caisse des Dépôts.