Samedi 14 juillet |
00:30 - 01:30: Le Grand Canyon |
Ata Kak (Ghana)
Parmi les belles histoires de la pop souterraine, celle du Ghanéen Yaw Atta-Owusu, nom d’artiste Ata Kak, n’est pas sans rappeler celle de Rodriguez, ce chanteur américain de la folk sixties qui avait disparu sans savoir que ses disques étaient devenus cultes et fut retrouvé trente ans plus tard par un fan tenace.
Dans le cas d’Ata Kak, le chasseur de sons se nomme Brian Shimkovitz fan de musique africaine et du support cassette. Ce musicologue américain dénicha en 2002 sur l’étal d’un marché de Cape Coast une cassette sortie dans un désintérêt absolu en 1994. Sur sa bande magnétique : un condensé lo-fi de house rudimentaire, de rap festif et de chant ghanéen, enregistrée à l'aide du logiciel Atari Notator, d'un synthé d'occase et d'un 12 pistes. Shimkovitz la propulse sur son blog comme « la musique que je n’avais jamais entendue ailleurs ». Ce trésor perdu lui donna l’idée, en 2011, de lancer sa collection vinyle Awesone Tapes from Africa qui fait suite à son blog du même nom créé cinq ans plus tôt.
Après bien des recherches, il mit la main sur Ata Kak, ancien musicien de reggae et d'un groupe de highlife nommé Marijata qui enregistra ce pur hybride de pop ghanéenne dans un studio en… Ontario, au Canada ! La route improbable du chanteur culte passe désormais par Lausanne.
Voix | Guitare | Basse : Pax Nindi
Voix : Yaw Atta-Owusu
Claviers | Voix | Basse : Binisa Bonner
Claviers : Esa Williams // Joseph Armon-Jones